Ah, la polémique sur les produits laitiers... Avant d'être enceinte, je m'interrogeais déjà sur les produits laitiers, en particulier ceux issus de la vache. J'ai toujours eu des difficultés à digérer le lait. Petite, à l'école, je vomissais mon petit-déjeuner tous les matins. Ils me forçaient à boire un chocolat chaud, même en sachant que cela finirait mal.
Dans les années 90, les lobbys du lait frappaient fort, nous faisant croire que boire du lait était la seule et unique manière de grandir et d'avoir des os solides. Lorsque j'ai été en âge de faire mes propres choix (bien que cette période d'internat reste un traumatisme pour moi), j'ai totalement abandonné le lait de vache, ainsi que les autres laits animaux comme ceux de brebis ou de chèvre, au profit des laits végétaux. À l'époque, ce n'était pas « à la mode » de consommer des laits végétaux. On n'en trouvait que dans quelques magasins bio, et encore...
J'avais investi dans une Soyabella, une machine permettant de préparer tous les laits végétaux que l'on souhaite : lait de soja (il faut le cuire), d'amande, d'avoine, de noisette, de chanvre... Le tout en quelques minutes seulement et sans avoir besoin de filtrer (un microfiltre était intégré). Je me demande encore pourquoi cette machine magique n'a pas fait un boom dans un monde où les laits végétaux ont littéralement explosé.
Pourquoi j’ai renoncé au lait de vache
Pour revenir au sujet principal, le lait de vache, j'ai lu un livre très bien documenté en 2008 (je m’en rappelle car c’est à la naissance de ma 2nde fille) intitulé Lait, mensonges et propagande . Ce livre, qui a depuis été revu et augmenté, m'a ouvert les yeux sur de nombreuses révélations, études, manipulations et le lobbying intense des industries laitières. Il démontre à quel point il est facile de se faire manipuler par ce que l’on nous fait "avaler".
Après cette lecture, je ne trouvais plus étonnant de vomir chaque matin ce bol de lait. Mais contrairement à ce que vous pourriez penser en lisant le début de cet article, j'adore les produits laitiers !
Je suis littéralement fan de fromage sous toutes ses formes, des yaourts de brebis, de kéfir de lait... Je pourrais en manger à chaque repas. Mais de (grande) qualité et avec modération.
Les réalités de l'industrie laitière
Vous savez déjà que les vaches produisent du lait pour nourrir leurs veaux. Cependant, dans l'industrie laitière moderne, dès qu'une vache met bas, son veau est immédiatement retiré. Pour maintenir la production laitière, les vaches sont réinséminées artificiellement afin de produire du lait en continu. Ce cycle se répète tout au long de leur vie de "bonne vache laitière". Ces pratiques artificielles ont des conséquences sur la qualité du lait produit.
Les vaches laitières sont souvent traitées avec des hormones pour augmenter leur production, et ces substances se retrouvent dans le lait que nous consommons. De plus, pour prévenir les maladies et maintenir leur productivité, elles sont fréquemment traitées avec des antibiotiques, qui peuvent également se retrouver dans le lait.
Cela pose des questions sur les effets de ces substances sur notre santé. En résumé, le lait de vache classique contient donc des perturbateurs endocriniens et des substances qui perturbent notre microbiote.
En termes de nutrition, les vaches sont souvent nourries avec des grains de piêtre qualité ce qui altère la composition nutritionnelle du lait par rapport à celui des vaches nourries principalement à l'herbe.
La pasteurisation et ses effets
Grâce à des procédés comme la pasteurisation et le traitement UHT (Ultra Haute Température), le lait peut être conservé plus longtemps. C'est devenu un standard. Mais ces procédés tuent aussi bien les mauvaises bactéries que les bonnes bactéries et certaines enzymes naturelles présentes dans le lait cru. Par conséquent, le lait pasteurisé ou UHT est souvent qualifié de "lait mort" car il a perdu une grande partie de ses éléments bénéfiques.
L'intolérance au lactose : une réalité pour beaucoup
La capacité à digérer le lait varie d'une personne à l'autre. Biologiquement, les humains produisent une enzyme appelée lactase, nécessaire pour digérer le lactose (sucre du lait) pendant l’enfance, surtout pour digérer le lait maternel. Chez de nombreuses personnes, la production de lactase diminue avec l'âge, ce qui rend la digestion du lactose difficile. Ce déficit en lactase peut entraîner des symptômes d'intolérance au lactose : ballonnements, crampes abdominales, diarrhées, et autres maux. En réalité, environ 70 % de la population mondiale ne tolère pas bien le lactose. Alors, pourquoi continuer à consommer un produit qui n'est pas bien toléré par notre organisme et qui peut causer divers problèmes de santé ? Pourquoi prendre des médicaments pour digérer un lait « impropre » alors qu'il suffirait simplement de l'éviter ou même de le bannir ? Quand le corps parle, il faut l'écouter...
Les symptômes « classiques » d’une intolérance au lactose peuvent varier et inclure des douleurs abdominales, des ballonnements, des diarrhées, et des flatulences… Cependant, il est important de noter que d'autres symptômes moins spécifiques peuvent également être liés à la consommation de lait comme des migraines, des vertiges, des troubles de la mémoire, des difficultés de concentration, des douleurs articulaires, de l'acné, des troubles gynécologiques, sinusites, troubles ORL, et encore bien d’autres. Si vous éprouvez l'un ou plusieurs de ces symptômes, il pourrait être utile de réévaluer votre consommation de produits laitiers (et/ou de gluten).
Et la caséine alors ?
La caséine, une protéine présente dans tous les laits animaux (vache, brebis, chèvre), peut également poser problème. Chez les personnes sensibles, ces protéines ne sont pas digérées correctement et se transforment en substances dont la structure chimique est proche de celle des opiacés, comme la morphine.
J'ai fait cette expérience avec ma fille, qui ne supportait pas les PLV (protéines de lait de vache) et a dû passer à des laits pour bébés allergiques avec des protéines hyper fractionnées, sans succès.
La caséine de lait de vache existe principalement sous deux formes : A1 et A2. La caséine A2 est considérée comme la forme originale. Une mutation génétique a donné naissance à la caséine A1, qui, lors de la digestion, libère un peptide appelé bêta-casomorphine-7 (BCM-7). Certains chercheurs pensent que le BCM-7 pourrait être lié à des problèmes digestifs et avoir des effets sur le système immunitaire et nerveux.
En revanche, la caséine A2 ne produit pas ce peptide, ce en fait une option plus digeste. Que faire alors ? Le lait sans lactose n’est pas toujours la solution, car les problèmes peuvent être causés non seulement par le lactose, mais aussi par la caséine. Alors évitez le lait. Quand le corps parle, il faut l'écouter... Je le remet ici au cas ou ...
Si vous n'êtes pas intolérant au lactose et que vous n'avez pas de maladie chronique, vous pouvez consommer certains produits laitiers de manière occasionnelle. Il est toutefois préférable de choisir des laits de vache nourries à l'herbe, bio, contenant de la caséine A2, tels que ceux proposés par Maison Bernard Gaborit. (disponible en magasin d'alimentation biologique)
Vous pouvez également opter pour des produits laitiers de chèvre ou de brebis, car leurs protéines sont généralement moins irritantes et plus faciles à digérer. Assurez-vous toujours de choisir des produits de qualité biologique. C’est un poil plus cher mais si on en consomme en quantité modéré, cela vaut le coup de s’y intéresser.
Je ne jure que par les produits laitiers d'animaux nourris à l'herbe. Privilégier ces produits laitiers présente de nombreux avantages pour la santé, l'environnement et le bien-être animal. Le lait de ces animaux est naturellement plus riche en acides gras oméga-3 et en acide linoléique conjugué (CLA), reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires et anticancéreuses. Il contient également plus de vitamines A et E et offre un meilleur équilibre en acides gras.
D’autre part, ces produits sont souvent exempts de produits chimiques et d'additifs, car les animaux sont élevés dans des systèmes biologiques, et soutient des pratiques agricoles plus durables et respectueuses des animaux.
Privilégier le lait entier car il conserve toutes les vitamines essentielles, telles que les vitamines A, D, E et K. Ce sont des graisses saines qui jouent également un rôle crucial dans la santé cardiovasculaire et cérébrale, mais également dans l'équilibre hormonal (notamment chez la femme) !
J’espère que cette Newsletter vous aura plus, on en discute en commentaires si vous avez des questions !